Le 7 novembre 1943, le Lt William Roach du 355th FG/358th FS est en mission d'escorte d'un raid de B-26 de la 9th AF sur Montdidier et Melun, à bord de son P-47D-2-RA serial 42-22490 codé YF*U « Beetle ». Au moment de passer le flambeau de l'escorte au 352nd FG, ce dernier est en retard, et le 355th est contraint de prolonger sa présence auprès des bombardiers. Le 352nd fini néanmoins par arriver, et les P-47 du 355th prennent le chemin du retour.
Cap sur la Grande Bretagne, ils doivent composer avec un vent de face de 90/100 kt, et une couche de nuage soudée qui interdit la vue du sol. Réservoirs presque secs, et croyant avoir dépassé le Channel, Roach et son leader, Walter Kossack, finissent par trouver une trouée, et tandis que Kossack se pose sur le ventre dans un champs, Roach livre au Allemands leurs premier P-47D en état de vol en atterrissant sans casse train sorti près de Caen !
L'avion est récupéré par la 2./Versuchsverband, plus connue sous le nom de Zirkus Rosarius (du nom de son Hauptmann de chef), unité alors chargée de récupérer les plus récents avions de combat alliés en état de vol pour les confronter aux unités de la défense du reich.
L'avion est dans un premier temps retouché aux couleurs de la Luft' après une couche de RLM 74 pour recouvrir les stars & bars, les croix et pédalier étant appliqués par dessus. Il sera plus tard complètement repeint et codé T9+FK.
Il sera finalement récupéré par ses anciens proprios en fin de guerre, dans un sale état.
Pour avoir monté les deux en //, et bien que j'apprécie néanmoins le kit Hasegawa, la maquette Tamiya remporte le ponpon toute catégorie en se suffisant largement à elle-même, sans aucun besoin d'after, si ce n'est une pochette de masques. Même les tubes des miteuses de .50 sont évidés ! Très joli cockpit, moteur très correct, ailes montées sur un longeron, choix de réservoirs, bombes ou hélices. Bref, tout y est, rien à dire sinon applaudir des deux mains et des deux pieds.
Bon, c'était une reprise, un an d'âge, je crois, et comme pour toute les reprises, on perd un peu le fil du montage, surtout quand comme moi on démarre sur les chapeaux de roues sans prendre le temps de bien réétudier la notice et de bien s'imprégner du montage. Comme au marathon, j'ai bien failli voir le mur... ou plutôt, c'est la maquette qui à faillit le voir.
En tout cas, encore quelques leçons d'apprises, genre vraiment monter les trains à la toute fin, ça évite de bousiller une roulette de queue, ou de cisailler une jambe de train. A l'inverse, mettre les phares de bord d'attaque en place avant peinture … Tout ça, quoi.
Enfin, ne cherchez pas l'exactitude historique, on n'y est pas encore, même si l'on s'en rapproche.
La zone peinte en jaune du capot moteur n'est pas conforme aux photos.
Il devrait y avoir un prénom sous la canopée à gauche.
Ayant bousillé l'un des deux pédaliers sur la dérive, j'en ai remis une paire... plus petite.
Etc....
Voilo, vous l'avez deviné, pas super content du résultat, mais heureux tout de même de l'avoir terminé !
Jacques