Dinassaut - LCM Monitor - "Pour les Nuls - 1/35
Publié : ven. 21 oct. 2022 08:46
Salutatous,
Il devait bien y avoir un truc plus simple à réaliser.
Mais bon, comme la recherche historique et le scratch font partie de mon ADN, cela me paraissait pas mal comme projet.
Pour rappel, il existait 4 types de LCM dans les Dinassaut:
- Le LCM "standard",
- Le LCM lourd,
- Le Monitor,
- Le LCM de commandement.
Le LCM Monitor
Le LCM Monitor, à l'inverse du LCM est là tellement transformé qu'on le reconnaît à peine :
- la porte avant est supprimée
- une sorte d'étrave arrondie est ajoutée,
- l'essentiel de la modification consiste dans l'installation:
d'une tourelle de char (un canon de 40mm et un de 20mm) sur l'avant,
d'un mortier de 81mm dans ce qui reste de la cuve, derrière la tourelle ;
- l'arrière ressemble à celui du LCM lourd, mais ne comporte plus que trois armes automatiques au lieu de cinq:
trois canons de 20mm MG,
ou
un seul 20mm et deux mitrailleuses de 12,7 mm,
- un mât télescopique est installé à l'arrière, avec un nid de pie, très précieux pour voir par dessus les digues, mais qui sera abandonné par la suite, du fait de l'exposition aux tirs ennemis,
- les parties sensibles sont protégées par un blindage de 12 à 15 millimètres.
Les deux premier LCM monitors sont mis en service au Tonkin au troisième trimestre 1951.
Il est construit sur une base de LCM Mk 6.
Ci-dessous, un LCM de commandement, pour bien faire la différence
Le LCM Mk 6
A l'origine, les LCM.Mk3 et Mk6 diffèrent principalement l'un de l'autre par leur longueur, le Mk6 comportant en son milieu un élément supplémentaire de 1,80 mètre de long.
Pour rappel, les caractéristiques du LCM.Mk3 sont les suivantes : longueur 15,25 mètres, tirant d'eau arrière en charge 1,25 mètre, deux moteurs Diesel Gray-Marine, deux hélices, vitesse 8 à 10 noeuds, déplacement entre 26 tonnes à lège et 52 tonnes en charge, armement d'origine 2 mitrailleuses lourdes.
Le LCM Mk 6 mesure donc un peu plus de 17 mètres.
Les Protections blindées
Une petite photo, juste pour confirmer le terme "bricolage" que l'on peut accoler à ce type de réalisation.
A bord d'un LCM:
Le mortier de 80
On trouve peu de choses sur le net, mais mon fin limier, le dénommé Gilou le Riveteur, m'a bien aidé sur ce coup-là.
Il s'agit d'un mortier de 81 ou 120 CS (pour "Coupole spéciale") , mais d'origine française. Au départ, il est destiné aux régions fortifiées type ligne Maginot et donc capable d'être chargé par la bouche ou par la culasse.
Il était embarqué à l'origine sur les LSS-L, (landing ship support, large) et les LSIL (landing ship infantry, large), en fait des LCS-L et des LCI Américains à peines modifiés.
Après les analyses sont compliquées, je n'ai pas trouvé de photo on on voit clairement ce mortier.
La Tourelle coventry
J'avais très peu de choses sur le mortier, mais on ne peut pas dire que pour la tourelle j'ai eu bien plus.
Certes on a de nombreuses photos disponibles, mais pas de vue net où on puisse extrapoler des dimensions facilement.
Je suis donc parti sur ce profil.
En ayant la longueur de l'automitrailleuse, et avec un petit rapport d'échelle, on retrace assez facilement la vue de côté de la tourelle.
Et du coup on détermine assez facilement le diamètre du puits de tourelle. Ce diamètre va conditionner tout l'avant du LCM.
Mais cela, c'était sans compter sur l'intervention salvatrice de Sir Phil Wirton himself, qui m'a dégoté des profils bien plus intéressants.
Montage du LCM
Il y a des fois où je réfléchis, je trace, je calcule, et des fois non.
Là, c'est la seconde variante, on charcute et on réfléchit après, en fait le seul calcul a été combien fait 1,80 mètres à l'échelle 1/35.
Donc c'est parti !
Tracé et découpe à la lame X-Acto et à la scie de précision de la coque.
Après découpe de la cuve, reconstitution du fond.
Je sais, est ce qu'on verra ces détails une fois le kit terminé ? Aucune idée, mais bon,c'est à vous que je vais expliquer le pourquoi du comment.
Les opérations suivantes consistent à reconstituer le kit de base, à la bonne longueur.
Voilà ce que ça donne une fois la longueur obtenue.
Après, je passe sur l'analyse des photos, analyse rapide puisque les photos ne courent pas les rues. Je détermine les diverses hauteurs sur les flancs de la cuve.
Pour la proue, il me fallait préparer le puits de tourelle.
Pas de solution miracle, j'ai juste sorti le trace cercle, le cutter rotatif et je me suis armé d'une bonne dose de patience.
Après je me suis attelé à la modification de l'avant,
Comme d'habitude, il faut bien analyser les photos pour bien comprendre les formes.
Les Monitors furent réalisés par l'atelier de Saïgon, on peut penser que tous n'ont pas été obligatoirement réalisés selon des standards "fiables", par contre l'avant est très standard.
Là encore, on sort la scie et on y va !
Voilà quelques petites heures plus tard ce que ça donne, on retrouve bien la silhouette de notre gros pépère.
Il s'agit maintenant d'attaquer le puits.
Là je sors l'arme absolue, le trusquin qui m'a coûté un bras, enfin, plutôt des négociations avec le fiston.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
Vous pouvez désormais reprendre le cours normal de vos activités
Il devait bien y avoir un truc plus simple à réaliser.
Mais bon, comme la recherche historique et le scratch font partie de mon ADN, cela me paraissait pas mal comme projet.
Pour rappel, il existait 4 types de LCM dans les Dinassaut:
- Le LCM "standard",
- Le LCM lourd,
- Le Monitor,
- Le LCM de commandement.
Le LCM Monitor
Le LCM Monitor, à l'inverse du LCM est là tellement transformé qu'on le reconnaît à peine :
- la porte avant est supprimée
- une sorte d'étrave arrondie est ajoutée,
- l'essentiel de la modification consiste dans l'installation:
d'une tourelle de char (un canon de 40mm et un de 20mm) sur l'avant,
d'un mortier de 81mm dans ce qui reste de la cuve, derrière la tourelle ;
- l'arrière ressemble à celui du LCM lourd, mais ne comporte plus que trois armes automatiques au lieu de cinq:
trois canons de 20mm MG,
ou
un seul 20mm et deux mitrailleuses de 12,7 mm,
- un mât télescopique est installé à l'arrière, avec un nid de pie, très précieux pour voir par dessus les digues, mais qui sera abandonné par la suite, du fait de l'exposition aux tirs ennemis,
- les parties sensibles sont protégées par un blindage de 12 à 15 millimètres.
Les deux premier LCM monitors sont mis en service au Tonkin au troisième trimestre 1951.
Il est construit sur une base de LCM Mk 6.
Ci-dessous, un LCM de commandement, pour bien faire la différence
Le LCM Mk 6
A l'origine, les LCM.Mk3 et Mk6 diffèrent principalement l'un de l'autre par leur longueur, le Mk6 comportant en son milieu un élément supplémentaire de 1,80 mètre de long.
Pour rappel, les caractéristiques du LCM.Mk3 sont les suivantes : longueur 15,25 mètres, tirant d'eau arrière en charge 1,25 mètre, deux moteurs Diesel Gray-Marine, deux hélices, vitesse 8 à 10 noeuds, déplacement entre 26 tonnes à lège et 52 tonnes en charge, armement d'origine 2 mitrailleuses lourdes.
Le LCM Mk 6 mesure donc un peu plus de 17 mètres.
Les Protections blindées
Une petite photo, juste pour confirmer le terme "bricolage" que l'on peut accoler à ce type de réalisation.
A bord d'un LCM:
Le mortier de 80
On trouve peu de choses sur le net, mais mon fin limier, le dénommé Gilou le Riveteur, m'a bien aidé sur ce coup-là.
Il s'agit d'un mortier de 81 ou 120 CS (pour "Coupole spéciale") , mais d'origine française. Au départ, il est destiné aux régions fortifiées type ligne Maginot et donc capable d'être chargé par la bouche ou par la culasse.
Il était embarqué à l'origine sur les LSS-L, (landing ship support, large) et les LSIL (landing ship infantry, large), en fait des LCS-L et des LCI Américains à peines modifiés.
Après les analyses sont compliquées, je n'ai pas trouvé de photo on on voit clairement ce mortier.
La Tourelle coventry
J'avais très peu de choses sur le mortier, mais on ne peut pas dire que pour la tourelle j'ai eu bien plus.
Certes on a de nombreuses photos disponibles, mais pas de vue net où on puisse extrapoler des dimensions facilement.
Je suis donc parti sur ce profil.
En ayant la longueur de l'automitrailleuse, et avec un petit rapport d'échelle, on retrace assez facilement la vue de côté de la tourelle.
Et du coup on détermine assez facilement le diamètre du puits de tourelle. Ce diamètre va conditionner tout l'avant du LCM.
Mais cela, c'était sans compter sur l'intervention salvatrice de Sir Phil Wirton himself, qui m'a dégoté des profils bien plus intéressants.
Montage du LCM
Il y a des fois où je réfléchis, je trace, je calcule, et des fois non.
Là, c'est la seconde variante, on charcute et on réfléchit après, en fait le seul calcul a été combien fait 1,80 mètres à l'échelle 1/35.
Donc c'est parti !
Tracé et découpe à la lame X-Acto et à la scie de précision de la coque.
Après découpe de la cuve, reconstitution du fond.
Je sais, est ce qu'on verra ces détails une fois le kit terminé ? Aucune idée, mais bon,c'est à vous que je vais expliquer le pourquoi du comment.
Les opérations suivantes consistent à reconstituer le kit de base, à la bonne longueur.
Voilà ce que ça donne une fois la longueur obtenue.
Après, je passe sur l'analyse des photos, analyse rapide puisque les photos ne courent pas les rues. Je détermine les diverses hauteurs sur les flancs de la cuve.
Pour la proue, il me fallait préparer le puits de tourelle.
Pas de solution miracle, j'ai juste sorti le trace cercle, le cutter rotatif et je me suis armé d'une bonne dose de patience.
Après je me suis attelé à la modification de l'avant,
Comme d'habitude, il faut bien analyser les photos pour bien comprendre les formes.
Les Monitors furent réalisés par l'atelier de Saïgon, on peut penser que tous n'ont pas été obligatoirement réalisés selon des standards "fiables", par contre l'avant est très standard.
Là encore, on sort la scie et on y va !
Voilà quelques petites heures plus tard ce que ça donne, on retrouve bien la silhouette de notre gros pépère.
Il s'agit maintenant d'attaquer le puits.
Là je sors l'arme absolue, le trusquin qui m'a coûté un bras, enfin, plutôt des négociations avec le fiston.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
Vous pouvez désormais reprendre le cours normal de vos activités